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Libération
Interview

L'Etat patron promet moins de précarité

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publié le 28 juin 2000 à 1h49

Trois mois après son entrée au gouvernement, Michel Sapin, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat a conclu hier avec les syndicats un accord sur la résorption de l'emploi précaire. Après l'échec de son prédécesseur sur les 35 heures et les grèves aux impôts, le gouvernement calme le jeu.

Etes-vous satisfait du résultat de cette négociation ?

Ce que je trouve d'abord très satisfaisant, c'est le fait que le dialogue entre l'Etat employeur et les organisations représentatives de l'ensemble des fonctionnaires se soit renoué dans de bonnes conditions. L'échec de la négociation sur la réduction du temps de travail avait laissé un goût amer, avec le sentiment que l'on serait parvenu à un meilleur résultat avec un accord que par la procédure que nous avons dû suivre. Cette fois, chacun a eu envie de montrer que l'on pouvait avoir un dialogue social de qualité dans l'Etat. Sur le contenu, nous avons fait une belle avancée sociale. C'est un accord que tous les syndicats, qu'ils soient ou non signataires, ont qualifié de plus ambitieux, plus généreux que le précédent, l'accord Perben de 1996. Ce n'est pas seulement un instrument de lutte contre la précarité, c'est également un outil de modernisation, de réforme de l'Etat. La réforme sociale, c'est vrai pour l'Etat comme pour les entreprises, est indissociable d'une réforme d'ensemble, qui permet de remettre en cause de mauvaises habitudes de gestion.

Combien de personnes sont concernées par cet accord ?

On se heurte