Lionel Jospin en smoking, sur les marches du palais des Festivals, à Cannes. Jospin en lunettes noires, assistant à la finale dames du Tournoi de Roland-Garros, tout à sa "joie de voir gagner une Française". Le Premier ministre en veste de lin qui accueille les Parisiens dans le jardin de l'hôtel Matignon le soir de la Fête de la musique, avec serrages de main quasi chiraquiens, grappes d'adolescentes réclamant des autographes et petite interview sur le thème du "rythme". "Lionel" qui, hier soir, toujours à Matignon, recevait la majorité plurielle pour un "pot" de fin d'année, une première depuis trois ans. Sans oublier le Festival de Bourges, le foot, bientôt le Tour de France, Avignon mi-juillet...
Pause involontaire. Des "pots", des sorties, des images, des sourires... La confession d'un conseiller jaillit comme un cri du coeur: "Et surtout, il ne parle pas!" Tel est le chef du gouvernement aujourd'hui: s'il continue d'occuper le terrain, c'est plus à l'occasion de manifestations festives qu'en actions ou en paroles politiques. Finies, les théorisations sur la "deuxième étape" ou la "nouvelle synthèse". Ralenties, les interventions télévisées ou les interviews. En voie d'achèvement, les grandes lois symboliques, même si quelques ultimes textes sont prévus pour la rentrée: baisse des impôts, épargne salariale, prestation dépendance. Voici venu le temps d'une pause involontaire, de la suspension des affaires gouvernementales. Pas question, cet été, d'une session extraordinai