Jean-Marie Le Guen est sur le point de jeter l'éponge, victime à son tour de l'affaire de la Mnef. Mis en examen début juin, le député PS de Paris pourrait annoncer dans les jours qui viennent qu'il renonce à conduire la liste de la gauche plurielle dans le XIIIe arrondissement pour les municipales de 2001. En milieu de semaine, Le Guen a commencé à faire part de son intention à certains dirigeants socialistes. Il pourrait l'officialiser avant la réunion, mardi soir prochain, de l'assemblée générale des socialistes de sa circonscription (dite XIIIe-Est). Un retrait qui sera le résultat des pressions répétées de François Hollande, le patron du Parti socialiste, et de Bertrand Delanoë, la tête de liste PS dans la capitale.

A l'automne dernier, dans la foulée de la démission de Strauss-Kahn du gouvernement, Le Guen avait déjà dû abandonner la tête de la fédération parisienne. Mais il comptait bien mener la bataille municipale dans son arrondissement. Depuis sa mise en examen pour "recel de détournement de fonds publics", de nombreuses voix s'étaient élevées, au sein du PS et chez les alliés écologistes, pour réclamer sa mise à l'écart. Samedi, les Verts parisiens avaient affirmé qu'ils ne feraient "pas d'alliance au second tour" avec des partis présentant des candidats mis en examen "pour des raisons financières ou éthiquement contestables". Et ce matin, dans le Figaro, Bertrand Delanoë, candidat PS à la mairie de Paris, affirme que "l'exemplarité doit être une exigence dans la