C'est tranché. Le quinquennat "sec" sera ratifié par référendum le 8 octobre. Jacques Chirac doit l'annoncer par une intervention télévisée au début de la semaine prochaine. Pas d'interview, cette fois. Après avoir raté sa prestation de lancement de la réforme, le 5 juin, le chef de l'Etat veut se montrer convaincant et donner un peu de solennité à cette décision qui l'engage directement.

Dans la foulée de l'Assemblée nationale, le Sénat doit adopter aujourd'hui le quinquennat à une très large majorité. Josselin de Rohan, président du groupe RPR, qui avait fait connaître ses réticences à toute réduction du mandat présidentiel, ne participera pas au vote. Il sera suivi par une quinzaine de sénateurs gaullistes. Et cinq ou six devraient voter non.

Ensuite, ce sera le compte à rebours. Jacques Chirac, qui a déjà "laissé percer très clairement sa préférence" pour le référendum, entend laisser passer ce week-end chargé - départs en vacances et finale de l'Euro 2000 - pour intervenir, probablement mardi.

Le discours est au rodage. Et simplissime: le consensus de la classe politique pour cette réforme s'est traduit au niveau parlementaire. En prônant le quinquennat sec, le Président n'a pas voulu brider le débat des deux Assemblées, mais respecter l'équilibre des institutions, dont il est le garant.

Et, pour emballer le tout, il paraphrasera Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a expliqué, hier, sur Europe 1, que le référendum s'impose: "C'est l'acte essentiel que font les Français en dém