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Corse: discussions sous conditions

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Les nationalistes menacent de rompre les négociations avec Matignon d'ici quinze jours.
publié le 30 juin 2000 à 1h58

Ajaccio envoyé spécial

Dernières sommations avant rupture. Après une semaine de débats souvent âpres, les neuf organisations nationalistes regroupées au sein de la coalition Unita ont décidé de rompre les discussions entamées avec le gouvernement... mais pas tout de suite. Hier, dans les locaux de l'Assemblée territoriale, les représentants de cette coalition, alignés comme à la parade, ont déclaré que "si, d'aventure, l'Etat ne se décidait pas, d'ici à la mi-juillet, à afficher des options correspondant clairement aux attentes du peuple corse, les représentants du mouvement national seraient alors fondés à quitter la table de discussions, désormais inutiles".

Les nationalistes sont bien décidés à partir, mais une fois que tout sera fini. Les groupes de travail mis en place après le deuxième sommet de Matignon, le 6 avril, arrivent en effet au terme de leurs réflexions. Lionel Jospin, par la voix de ses conseillers, devrait donc dévoiler ses intentions au cours des deux dernières séances, les 3 et 10 juillet, éventuellement suivies d'une autre la semaine suivante.

Cinq points. Les deux élus de Corsica Nazione, Paul Quastana et Jean-Guy Talamoni, qui négocient pour l'ensemble de la famille nationaliste, y participeront mais munis d'une feuille de route très stricte. Car, avant d'envisager la poursuite des discussions à la rentrée, les nationalistes demandent au Premier ministre des gestes forts sur cinq points: "La stricte application de la loi littoral, la protection des zones