Un quinquennat sec pour Jacques Chirac. Avec glaçons pour les socialistes et les centristes. Hier, après l'Assemblée nationale, le Sénat a adopté massivement, par 228 voix contre 34 (dont 6 RPR), 8 abstentions et 50 non votants (dont la moitié RPR), le projet de loi sur la réduction du mandat présidentiel. Désormais, c'est au chef de l'Etat de jouer. Il doit annoncer, probablement mercredi soir à la télévision, son intention de faire ratifier cette réforme par référendum le 8 octobre. Avant de la voter, le sénateur socialiste Robert Badinter et son homologue centriste Jean Arthuis ont évoqué les problèmes que pose le calendrier électoral de 2002, qui prévoit les législatives un mois avant la présidentielle.
Soft. Arguments rodés, à avaler sec, "par amitié pour Jacques Chirac", pour les sénateurs de droite; sans passion, mais vite, vacances parlementaires obligent: c'est dans cet état d'esprit que le Sénat a abordé, hier, le quinquennat. La garde des Sceaux Elisabeth Guigou a rappelé que le raccourcissement du mandat présidentiel "donnera une nouvelle impulsion démocratique à la vie politique" et "permettra un fonctionnement plus ordonné de nos institutions" en raréfiant les périodes de cohabitation sans provoquer de dérive vers un régime présidentiel. "A vouloir trop faire, le risque serait grand de ne rien pouvoir faire", a-t-elle soutenu en repoussant toute idée d'amendement comme le réclame le chef de l'Etat.
Registre soft, donc, dans un hémicycle peu rempli et somnolent qu