Lyon de notre correspondant
Un journal de campagne vient de sortir à Rillieux-la-Pape, à l'est de l'agglomération lyonnaise, dans le Rhône. Il s'appelle Rillieux-au-coeur. Il rassemble la droite locale. Vraiment toute la droite. L'UDF et le RPR ont participé à sa réalisation mais son rédacteur en chef s'appelle Denis de Bouteiller, ancien trésorier du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret. Droite et extrême droite ont uni leurs forces depuis quelques semaines. D'autres idylles se nouent dans l'est de l'agglomération lyonnaise, où les frontières s'estompent, les droites pactisent, parfois fusionnent. Une recomposition que le RPR analyse comme une conséquence de "la triple déflagration" encaissée par l'opposition parlementaire dans la région.
Flirt poussé. La première est venue avec les municipales de 1995. Le RPR et UDF se retrouvent avec six élus seulement à Rillieux, trois à Saint-Priest, trois à Vaulx, cinq à Villeurbanne, etc.
A Rillieux-la-Pape, le leader (UDF Radical) Alain Duperré, qui vient de perdre la ville que tenait son prédécesseur UDF, commence par se faire élire à la communauté urbaine avec les voix du Front national. Puis il poursuit le flirt, et finit par fusionner. Son groupe, qui s'appelait "Unir", devient "Réunir" en intégrant les anciens du FN. Les militants, consultés par scrutin, approuvent largement. "On a affaire à des hommes. L'étiquette Front national, je préfère l'oublier", indique Myrtho Santucci, conseillère sans étiquette et proviseu