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Unedic: sursis pour le gouvernement

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L'actuelle convention sera prorogée jusqu'au 21 juillet.
publié le 30 juin 2000 à 1h59

La balle est désormais dans le camp de Martine Aubry. Mais les signataires de l'accord du 20 juin réformant l'assurance chômage ne veulent pas lui mettre le couteau sous la gorge. Hier, ils lui ont accordé trois semaines de délai pour valider la nouvelle convention Unedic, en prorogeant jusqu'au 21 juillet l'actuelle, qui venait à expiration le 30 juin. La ministre de l'Emploi avait pris les devants en préparant un projet de décret imposant cette mesure, pour éviter un vide juridique qui aurait pu entraîner une rupture dans le versement des prestations. Ce décret ne sera donc plus nécessaire.

"Accord odieux". Martine Aubry se trouve désormais devant un choix politique difficile. Techniquement, la validation de la nouvelle convention Unedic peut se faire dans les délais. Une réunion du Conseil supérieur de l'emploi est prévue le 19 juillet. Quant aux quelques dispositions de l'accord qui nécessiteraient des dispositions législatives, elles peuvent être "réservées" et soumises au Parlement à l'automne. Politiquement, la question est plus délicate. Hier, les trois syndicats non signataires de l'accord du 20 juin - CGT, CFE-CGC et FO - ont vite compris que le Medef n'entendait pas rouvrir de négociations sur le fond dans le cadre de cette réunion paritaire présentée comme "technique". "Traduit en termes concrets, l'accord paraît encore plus odieux, commentait Jacqueline Lazarre, de la CGT, on ne parle même plus de demandeur d'emploi mais d'allocataire." Sa délégation comme celles