Pour les trois derniers rendez-vous des groupes de travail entre élus corses et représentants du gouvernement, la discussion entre dans sa phase décisive. Après avoir écouté, depuis le 15 mai, les revendications de toutes les tendances représentées à l'Assemblée insulaire, les conseillers de Matignon ont remis, hier, six notes de synthèse retraçant les idées émises par les uns et les autres. Au menu, la langue et la culture corses, la simplification administrative, la fiscalité, la loi programme de développement économique et les transferts de compétences consentis à la collectivité territoriale. A charge, pour les élus, qui en discuteront les 12 et 13 juillet à l'Assemblée territoriale, de parvenir à un début de consensus, avant de revenir à Matignon.
Un compromis apparaît possible sur les questions économiques avec notamment une affectation des produits de la fiscalité indirecte à l'investissement local ou la mise en place d'une période transitoire avant l'application aux habitants de l'île des droits de succession, dont ils sont actuellement exonérés.
En revanche, les questions constitutionnelles risquent de voir réapparaître les divergences entre le groupe minoritaire associant le président de l'Assemblée José Rossi, le radical Paul Giacobbi et les nationalistes, et la motion des vingt-six fédérés derrière l'ancien ministre et maire de Bastia, Emile Zuccarelli. Jean-Guy Talamoni, chef de file des nationalistes, se veut néanmoins optimiste: "Certaines divergences ne subsist