Quatre mois après le débat à l'Assemblée de Corse sur l'avenir institutionnel de l'île, la question va revenir devant les conseillers territoriaux, les 12 et 13 juillet. Alors que le processus de Matignon avec ces groupes de travail réunis chaque lundi arrive à son terme, les élus insulaires vont devoir trancher sur ce qui les avait divisés au printemps. Une compétence législative concédée à l'Assemblée avait été alors réclamée par 22 élus comprenant les nationalistes, José Rossi, le président du parlement insulaire, et Paul Giacobbi, le président radical du conseil général de Haute-Corse. Ils avaient été battus par une majorité regroupée derrière Emile Zuccarelli, partisane, elle, d'une plus large autonomie. Le gouvernement, lundi, a remis sept notes de synthèse (compétences, statut fiscal et financement de l'économie, fiscalité sur les successions, organisation institutionnelle, Europe, langue et loi-programme) aux participants aux discussions de Matignon. Il attend maintenant que les élus se déterminent. Lundi soir, à l'issue de cette réunion, les nationalistes se montraient plutôt optimistes, estimant que "la manière dont le gouvernement avait listé les problèmes était positive". Ils en ont profité pour rappeler que la question du regroupement des prisonniers politiques et de l'amnistie devra alors être abordée, y compris pour "les crimes de sang".
Compétences. Le gouvernement distingue trois types de pouvoirs législatifs qui pourraient s'appliquer à la Corse: une compéte