L'effet Euro 2000 s'estompe. Du coup, Jacques Chirac pourrait intervenir ce soir à la télévision pour annoncer le référendum sur le quinquennat le 8 octobre, une semaine après l'ouverture de la chasse. La déclaration sera "solennelle, forte et vertébrée", assure un de ses proches. Avec en post-scriptum: "Elle devra être exactement le contraire" de sa prestation du 5 juin où il avait annoncé sa conversion à la réduction du mandat présidentiel. Pris à contre-pied par Valéry Giscard d'Estaing et Lionel Jospin, le chef de l'Etat avait manqué de conviction. Et menti en assurant qu'il n'avait jamais changé d'avis sur le sujet. Cette contre-performance s'est traduite aussitôt dans l'ensemble des sondages par une baisse de plusieurs points de sa cote de popularité. D'où l'importance de cet oral de rattrapage. Jacques Chirac, cette fois, est bien décidé à mouiller sa chemise.

Voix discordantes. Le chef de l'Etat n'a jamais caché sa préférence pour le référendum alors que de nombreuses voix, à droite ou à gauche (dont le président RPR du Sénat Christian Poncelet et son homologue socialiste de l'Assemblée nationale, Raymond Forni) lui conseillaient la voie du Congrès pour faire ratifier "vite" et à peu de frais le quinquennat.

Persuadé que le oui l'emportera largement, le chef de l'Etat craint, en revanche, un fort taux d'abstention qui sera illico presto porté à son discrédit. Remonté contre Jacques Chirac, qui a refusé tout amendement au projet de loi, Valéry Giscard d'Estaing a déjà a