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Libération

Atome: Pierret tente de séduire Voynet

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Les deux ministres étaient hier au colloque sur la sortie du nucléaire à l'Assemblée.
publié le 6 juillet 2000 à 2h51

Hasard de calendrier ou "ruse de l'histoire"? Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à l'Industrie s'est posé la question. Quelques semaines après la décision allemande de renoncer au nucléaire, il s'est retrouvé hier à la tribune du colloque intitulé "Sortir du nucléaire" organisé à l'Assemblée nationale par le député vert du Val-d'Oise, Yves Cochet, ravi de voir sa réunion dopée par l'actualité d'outre-Rhin. Réunion clôturée par la ministre de l'Environnement, Dominique Voynet.

Pierret le matin, Voynet l'après-midi, l'occasion était belle pour mesurer l'impact de la décision allemande sur la cohésion gouvernementale. "La majorité est particulièrement plurielle sur le sujet", a déclaré le secrétaire d'Etat. "Ma lecture de ce dossier, ma sensibilité ne sont pas les mêmes que celles de Dominique Voynet. Ce n'est pas une découverte", a-t-il ajouté devant une salle hilare, largement acquise aux thèses antinucléaires. "Mais il n'y a qu'une seule politique énergétique gouvernementale." Celle décidée par Lionel Jospin.

Respecter le discours. Pour bien se faire comprendre, Pierret avait demandé à la salle de "respecter" son discours. Il avait assisté quelques minutes auparavant à des échanges aigres-doux entre l'auditoire et François Roussely, le patron d'EDF. Venu défendre une filière nucléaire économique, sûre et productrice depuis des décennies d'un volume de déchets à haute toxicité et à vie longue qui "tiennent dans une piscine", il s'est vu proposer par la salle de les "enfoui