Question d'oreille. Les dirigeants RPR l'ont sensible. Malgré l'interruption du son qui a perturbé le début de l'intervention télévisée de Jacques Chirac, jeudi (lire ci-dessous). La main sur le pavillon, les gaullistes se sont empressés, vendredi, de répondre présent à l'appel à la mobilisation lancé par le chef de l'Etat en faveur du référendum sur le quinquennat prévu le 24 septembre. Jean-Louis Debré, patron des députés RPR, et Patrick Devedjian, porte-parole du mouvement, ont fait valoir que Jacques Chirac était celui qui "avait décidé ce que les autres promettaient" depuis vingt ans, manière de faire oublier sa conversion récente.
"Perplexe". La présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, a réclamé à ses "partenaires" UDF et DL "la création d'une coordination de l'opposition pour le oui". Son souhait a été exaucé avant même d'être formulé par les dirigeants des sept groupes parlementaires de l'opposition (Assemblée et Sénat). Dans un communiqué commun, publié dès la fin de l'intervention du chef de l'Etat, ils ont annoncé leur intention de "mener ensemble une campagne dynamique" pour le oui. Sans être entendu à l'UDF et DL.
François Bayrou et Alain Madelin sont restés sourds à l'intervention présidentielle. Pas un mot. "Perplexe, réservé, partagé", le giscardien Hervé de Charette, président délégué de l'UDF, a observé que "si on veut donner la parole aux Français, ouvrir le débat, il fallait donner la parole aux parlementaires. Pour ce qui me concerne, je n'ai pas très envi