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Libération

Retraites: négociations en panne prolongée

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Elles sont gelées jusqu'à la rentrée.
publié le 8 juillet 2000 à 2h55

Non seulement le dossier de l'assurance chômage empoisonne les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, mais il bloque celui des retraites. A ce rythme, l'ambitieux "plan retraites" promis par Lionel Jospin risque de se réduire, à la fin de la législature, à quelques dizaines de milliards de francs déposés dans la tirelire du "fonds de réserve" (qui doit atteindre 1 000 milliards en 2020, quand l'ensemble de la génération du baby-boom touchera sa retraite plein pot), et à la création du Conseil d'orientation des retraites. Il a tenu le 3 juillet sa première réunion officielle, fixé son calendrier de travail et promis un rapport pour 2001.

Réticences. Le blocage est d'abord politique. Les organisations patronales et syndicales, pour des raisons parfois opposées sur le fond, ont d'un commun accord gelé toute négociation sur le sujet jusqu'au 21 septembre. Elles se retrouveront alors en séance plénière pour parler de l'avenir des retraites complémentaires, l'Arrco (ensemble des salariés) et l'Agirc (cadres). Pour les signataires du projet de convention Unedic (Medef, CGPME, UPA, CFDT et CFTC), il n'est pas question de faire preuve de bonne volonté sur ces complémentaires, gérées paritairement, dès lors que l'Etat se montre réticent à laisser jouer pleinement le paritarisme en matière d'assurance chômage. Les non-signataires (CGT, CFE-CGC et FO) se disent, eux, que si le gouvernement refuse d'agréer la convention Unedic, la donne de la négociation sur les retra