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Libération

Les derniers des Mohicans de la Ville de Paris

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L'équipe Tiberi ne compte plus guère qu'une dizaine de fidèles. Etat des lieux.
publié le 11 juillet 2000 à 2h59

Au fil des mois, le cercle d'affidés s'est réduit pour n'être plus qu'un noyau dur. Les lâchages du grognard Michel Bulté ou de la "Madame Propre" du RPR, Claude-Annick Tissot, ont été les plus mal vécus par le clan Tiberi. Aujourd'hui, il se compose d'une poignée d'élus, de quelques hauts fonctionnaires et d'un petit groupe de communicants. Gros plan sur ces derniers des Mohicans.

Les élus

Ils ne sont plus que deux adjoints aux côtés du maire. Vincent Reina, 46 ans, doit toute sa carrière au maire de Paris. Conseiller de Paris depuis 1989, il a été propulsé sur le devant de la scène par Tiberi au lendemain de la tentative de putsch de Jacques Toubon. Porte-parole de la fédération RPR de Paris, il a été le gardien obscur mais efficace d'un des rouages essentiels du système Tiberi. En première ligne sur l'affaire des faux adhérents du RPR parisien, il a tenté en vain de sauvegarder l'appareil avant d'en être dépouillé par les séguinistes. Engagé dans un duel à mort avec le député Pierre Lellouche (RPR) dans le IXe arrondissement, il risque de tout perdre aux prochaines élections.

Jean-François Legaret, 47 ans, en charge des finances de la Ville, n'est, pour l'heure, pas à vendre. Toutes les tentatives d'approche pour le retourner ont été vaines. Maire du Ier arrondissement depuis le mois d'avril, il reste cependant considéré comme "recyclable". Fils d'un ancien élu parisien, il fait partie de cette aristocratie municipale aux bonnes manières. Adoubé par les Tiberi, il leur doit