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Libération

Pas de pardon pour Patrick Henry

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Guigou a refusé sa libération malgré un dossier favorable.
publié le 11 juillet 2000 à 2h59

A midi moins dix hier, Patrick Henry a su qu'il ne sortirait pas de prison cette année. Que sa septième demande de libération conditionnelle venait d'être rejetée par la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou. Condamné le 17 janvier 1977 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'enlèvement et l'assassinat d'un enfant de 7 ans, Patrick Henry purge sa peine au centre de détention de Caen. C'est le directeur de l'établissement, Jean-Louis Daumas, qui lui a notifié cet ultime rejet. "Dans ce centre qui accueille des longues peines, la population est très stable. Les détenus ne sont pas des numéros, je les connais. Donc, c'est moi qui annonce les bonnes et les mauvaises nouvelles." Tenu au devoir de réserve, le directeur explique que l'entrevue s'est passée "correctement", sans plus de précisions sur les réactions de son interlocuteur.

Système critiqué. Quelques minutes plus tard, la chancellerie divulguait la nouvelle par communiqué: "La ministre de la Justice a procédé à un examen approfondi du dossier et s'est entourée de nombreux avis qu'elle a recueillis personnellement. Au terme de cet examen, le garde des Sceaux a décidé de refuser cette libération conditionnelle." Comme de coutume, la décision n'est ni motivée ni commentée. Pas plus que le juge d'application des peines ou le directeur de la prison, l'intéressé n'a droit à davantage d'explications. Ce système très critiqué va être réformé en janvier, lors de l'entrée en vigueur de la loi sur la présom