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Libération

Quinquennat: le RPR part en éclaireur

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D'abord réticent, il se lance dans la bataille du ""oui"" pour soutenir Chirac.
publié le 12 juillet 2000 à 3h01

Pas chauds au début, voilà les gaullistes qui brûlent pour le oui au quinquennat. Sonnez, trompettes! Hier, le comité politique du RPR a lancé la campagne du référendum, fixé au 24 septembre. "J'attends la mobilisation sans exclusive, sans réticence et sans hésitation de tout le mouvement", a déclaré Michèle Alliot-Marie, sa présidente, en assurant que ce scrutin serait "un bel entraînement" pour les échéances électorales futures. Jean-Louis Debré, le patron des députés, a renchéri: "Notre devoir est très clair. Il est de montrer aux sceptiques, aux blasés, aux résignés, qu'être fidèles aux traditions de la Ve République, c'est faire preuve d'audace et d'ardeur."

Proche de Philippe Séguin, François Fillon s'est démarqué de lui. Alors que le candidat à la mairie de Paris, favorable au régime présidentiel, a fait savoir qu'il resterait sous sa tente pour ne "pas gêner" le chef de l'Etat, le conseiller politique de Michèle Alliot-Marie a dit aborder ce référendum "avec gourmandise et détermination. C'est une affaire pour les gaullistes. Face au scepticisme, face au calcul des responsables de la majorité, mais aussi de l'opposition, c'est à nous qu'il revient de faire gagner cette initiative. C'est à nous de jouer le rôle de fer de lance. A neuf mois des municipales, à deux ans des législatives et de la présidentielle, nous devons faire la démonstration de notre volonté de clarifier et de démocratiser la République. Il est hors de question de laisser Jospin s'approprier plus d'un