Lyon de notre correspondant
Le député Henry Chabert est entré mardi en dissidence. Comme d'habitude. Aux dernières municipales et législatives, l'élu RPR lyonnais avait déjà fait campagne sans l'investiture de son parti. Il avait échoué de peu en 1995, puis gagné nettement en 1997. Alors, quand il a appris, en fin de semaine dernière, que les instances nationales du RPR s'apprêtaient à laisser l'UDF conduire une liste d'union à Lyon, il n'a pas changé son programme.
Le RPR reste soudé. Lundi, il a présenté son directeur de campagne. Et continué de marteler son principal argument: "L'UDF gère ici la région, le département et la ville de Lyon, alors qu'elle n'est arrivée qu'en quatrième position aux européennes, les dernières élections." Localement, le RPR reste relativement soudé derrière Henry Chabert, malgré sa mise en examen pour recel d'abus de biens sociaux. La justice le soupçonne d'avoir bénéficié d'une sous-facturation pour des travaux réalisés dans sa maison de campagne par une entreprise amie.
Et le juge d'instruction vient d'ajouter deux mises en examen pour le financement par une entreprise et un cabinet d'études d'une association que présidait Chabert. L'instruction achevée, l'élu espère un non-lieu pour la fin de l'été. Mais il risque plutôt de devoir préparer un procès pour l'automne.
En attendant cette échéance, le RPR a demandé à Jean Besson, autre député du Rhône, de mener les négociations entre les candidats RPR et UDF. Elu près de Lyon sans être lyonnais, Bess