Le RPR a le pied sur l'accélérateur. DL, sur l'embrayage. Et l'UDF, sur le frein. Résultat: à droite, la campagne pour le oui au référendum du 24 septembre sur le quinquennat patine.
L'appel à la mobilisation lancé, mardi, par la présidente du RPR Michèle Alliot-Marie ne fait pas recette. Hier, devant l'exécutif de l'UDF réuni pour préparer la rentrée, François Bayrou a observé: "Nous ne sommes pas pour le "oui sec" au quinquennat sec." Ce qui ressemble au "oui mais" de Giscard d'Estaing au référendum de 1969 qui avait sonné le départ de De Gaulle. Le patron des centristes, qui convoite l'Elysée, n'a pas l'intention de faire la courte échelle à Jacques Chirac. D'autant moins que le chef de l'Etat refuse, comme il le réclame, de modifier le calendrier électoral de 2002, qui prévoit les législatives avant la présidentielle pour mieux garrotter ses challengers de droite.
"Pipo bingo". Sans se faire d'illusion sur une victoire des oui, Bayrou applique, là encore, le principe de Giscard en jouant l'abstention. Si le taux de 50 % des votants n'est pas atteint, ce sera non "pas un échec technique, mais un échec politique et symbolique", a-t-il prévenu. "La campagne est mal barrée. Il y a les vacances et, en septembre, la rentrée scolaire et les Jeux olympiques, observe un proche de Bayrou, faisant peu de cas des envies batailleuses des dirigeants chiraquiens: "Tout ça, c'est pipo bingo."
"Postures télévisuelles". Les réticences de DL ne sont pas moins grandes que celles de l'UDF. Hier