Ajaccio envoyé spécial

Jean Baggioni, président du conseil exécutif de Corse et figure du RPR local, a apporté aux thèses «évolutionnistes» le poids de son groupe. Il s'explique sur les raisons de son choix. Et répond par avance aux critiques émises dès hier par la direction nationale de la formation gaulliste.

Le 10 mars, vous mêliez vos voix à celles des communistes pour refuser la solution la plus évolutionniste. Aujourd'hui, vous rejoignez les nationalistes sur le pouvoir législatif. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis?

Depuis 1992, je me suis toujours prononcé en faveur d'une collectivité territoriale unique. Nous ne pouvons persister dans la confusion politico-administrative. Nous avons décidé mercredi soir qu'il fallait parvenir à une clarification en dotant cette collectivité unique des moyens nécessaires, en particulier économiques et financiers. Nous n'étions pas favorables au pouvoir législatif tel que demandé par les nationalistes, mais pour la possibilité de procéder à des adaptations insulaires de la loi. On nous propose aujourd'hui un pouvoir législatif encadré. Le résultat est à peu près le même. La formule adoptée est plus proche de ce que nous réclamions que la version défendue par les nationalistes. Nous souscrivons donc à cette dernière mouture. Le point sur lequel nous avons effectivement bougé, c'est la révision constitutionnelle. Nous avons opté pour la solution la meilleure pour la Corse, fût-ce au prix d'une révision de la Constitution.

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