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Libération

Les Corses divises sur la Corse unique.

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Un changement qui impliquerait une révision de la Constitution.
publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Ajaccio envoyé spécial

Au jeu de la patate chaude, les élus corses viennent de remporter l'avant-dernière manche. La dernière appartient désormais au gouvernement. Jeudi prochain, il répondra aux «souhaits» adoptés, mercredi soir, par 42 conseillers territoriaux sur 51 (les communistes et les radicaux se sont prononcés contre) de voir le processus de Matignon sur l'avenir de la Corse s'achever par une réforme de la Constitution. Celle-ci, selon eux, permettra la suppression des deux départements au profit d'une collectivité unique ainsi que la mise en place d'un «pouvoir législatif encadré». Les nationalistes de Corsica Nazione ont réclamé «un engagement ferme de l'Etat» pour que cette réforme voie le jour avant la présidentielle de 2002. «La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Il nous avait demandé de lui communiquer des choix issus d'une large majorité, c'est chose faite. A lui maintenant de se déterminer», jubilait José Rossi, le président (DL) du «parlement» corse, à l'issue de la longue journée de réunion à huis clos de l'Assemblée territoriale qui s'est terminée dans la nuit de mercredi à jeudi.

Hier, les conseillers du Premier ministre temporisaient. «Nous ne nous prononcerons pas avant la dernière réunion, jeudi prochain», expliquaient-ils, sans exclure «de faire des contre-propositions». Alain Christnacht, conseiller de Lionel Jospin en charge de ce dossier, n'a jamais caché aux élus que la solution d'une collectivité unique «n'est pas la préférée du gou