Il a fallu freiner le pas des Italiens et presser celui des Britanniques. Pas facile de faire défiler ensemble des soldats européens qui, à la parade, n'ont pas la même cadence. Ce matin sur les Champs-Elysées, le public pourra constater si les répétitions au camp de Satory (Yvelines) ont porté leurs fruits. Pour la première fois, des militaires de huit pays européens participent au défilé du 14 Juillet. Avec à peine 58 hommes à pied, les effectifs seront maigres, mais tout est dans le symbole. «La construction de l'Europe de la défense est l'un des principaux dossiers de la présidence française» de l'Union européenne (UE), assure-t-on au ministère de la Défense.

Si la météo le permet, le clou du spectacle européen sera dans le ciel. Pas moins de 24 avions de chasse étrangers passeront au-dessus de la capitale: des Jaguar britanniques, des Tornado allemands, des AMX italiens, des F-18 espagnols ainsi que des F-16 belges et hollandais. Si l'on ajoute les Mirage français, il est clair que l'harmonisation européenne en matière d'équipement militaire a encore des progrès à faire...

Casse-tête tyrolien. Dans la tribune d'honneur, un homme devrait goûter particulièrement ce défilé. Comme l'a confirmé hier le Quai d'Orsay, l'ambassadeur d'Autriche Franz Ceska est bien sur la liste des invités, en dépit du gel des relations avec Vienne décrété par l'UE. Ce boycott est à l'origine d'un sérieux casse-tête dans les milieux militaires et diplomatiques français. Au début de l'année, Paris