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Libération
Reportage

Hollande chasse en terre chiraquienne.

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Tête de liste à Tulle, il voit plus loin: le département corrézien.
publié le 17 juillet 2000 à 2h19

Tulle envoyé spécial

François Hollande a quatre heures bien tassées de voiture dans les pattes quand soudain, bien calé à l'arrière, il ouvre grand les bras devant lui et s'exclame, hilare: «Vous ne trouvez pas que l'atmosphère, le paysage, ont changé tout d'un coup. Regardez les vaches là-bas, elles ont le sourire.» Le paysage pourtant, de chaque côté de l'autoroute, continue de défiler à l'identique. Le député de la Corrèze, lui, sait qu'il vient de passer la frontière de sa circonscription. Paris est loin. Tulle, la ville dont il est pour l'instant conseiller municipal mais qu'il espère arracher à la droite lors des prochaines municipales, est proche. Car François Hollande, pour la première fois depuis qu'il a élu domicile politique en Corrèze ­ c'était en 1981 ­ sera tête de liste en mars 2001 dans la préfecture du département de Jacques Chirac.

Crédibilité. Le week-end du député s'annonce classique. Il sera chargé comme d'habitude: l'inauguration d'un tronçon d'autoroute, un déjeuner à la préfecture, une batterie de rendez-vous à sa permanence, une remise de médaille, une réunion avec des élus, le grand prix cycliste de la ville, d'autres rendez-vous, avec d'autres élus, un marché, une inauguration de salle polyvalente, d'autres choses encore. Deux jours non stop, vendredi et samedi, son sourire adolescent éternellement aux lèvres, la main toujours parée pour les poignées, le bon mot à la bouche. Le premier secrétaire du Parti socialiste ne ménage pas sa peine pour se mon