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Libération
Reportage

La droite lyonnaise sous surveillance

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La communauté juive la met en garde contre une alliance avec d'ex-lepénistes.
publié le 17 juillet 2000 à 2h19

Lyon de notre correspondant

A Lyon, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) pensait se tenir à l'écart de la campagne municipale. Mais les rapprochements entre la droite et l'extrême droite le poussent hors de sa réserve. Des liens étroits se nouent, à l'est de l'agglomération lyonnaise, entre l'UDF, le RPR, et les cadres recyclés du FN et du MNR (Libération du 30 juin).

La polémique monte, et provoque des remous au sein de la communauté juive. La semaine dernière, l'un des vice-présidents du consistoire israélite central, adhérent du Parti radical valoisien, a dû démissionner après avoir donné son onction aux accords passés à Rillieux-la-Pape entre Denis de Bouteiller, ex-trésorier MNR, et Alain Duperré, UDF-Radical comme lui.

Coup de vice. Pierre Lévy jure s'être fait piéger. 76 ans, vice-président du consistoire central en charge des cimetières, il ne détient ni mandat ni responsabilité au sein du Parti radical. C'est pourtant lui qu'un journaliste du Progrès a choisi pour commenter les rapprochements entre la droite et l'extrême droite à Rillieux, où Alain Duperré et Denis de Bouteiller ont fusionné leurs groupes. «A tout péché miséricorde», lui a répondu Pierre Lévy. Et la phrase s'est retrouvée en accroche de l'article. «Le journaliste m'a fait un petit coup de vice, estime Pierre Lévy. Il m'a appelé en temps que membre historique du Parti radical, mais m'a présenté comme vice-président du consistoire.» Pour éviter tout malentendu à l'avenir, Ber