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Les élus désunis sur la fusion.

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Nouvelle et «dernière» réunion à Matignon demain.
publié le 19 juillet 2000 à 2h22

Le RPR corse tangue, les radicaux de gauche se déchirent et beaucoup s'interrogent. Les dernières propositions de l'Assemblée territoriale insulaire divisent la classe politique locale. Alors que le gaulliste Jean Baggioni, le président du conseil exécutif de l'île, s'est rallié à la demande d'une réforme constitutionnelle, nécessaire pour fusionner les deux départements au sein d'une collectivité unique et doter l'Assemblée territoriale d'un pouvoir législatif encadré, ses compagnons dénoncent ce «retournement de veste».

«Huis clos». La fédération RPR de Corse-du-Sud a condamné les options adoptées, mercredi dernier par l'Assemblée territoriale. Son responsable, le député Roland Francisci, doit réunir aujourd'hui à Paris les députés de l'île dont le radical Roger Franzoni et les deux sénateurs, Louis-Ferdinand de Rocca-Serra (RI) et Paul Natali (RPR), ainsi que le président bonapartiste du conseil général de Corse-du-Sud et maire d'Ajaccio, Marc Marcangeli. Francisci s'étonne: «Où est la démocratie quand, au sein même de cette Assemblée, un comité restreint se réunit à huis clos et, après conciliabules dans une arrière-salle de restaurant, annonce triomphalement que 42 conseillers sur 51 sont d'accord sur le texte qui sera présenté au gouvernement, alors qu'il n'y a pas eu de vote? La plupart des conseillers ont été tenus à l'écart de ces tractations secrètes, mais sont comptés comme ayant approuvé leurs conclusions.»

La séance plénière de l'assemblée territoriale, prévue les