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Libération

Corse: Matignon fait le grand accord.

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Le Premier ministre a rallié à son texte tous les élus de l'Assemblée territoriale.
publié le 21 juillet 2000 à 2h26

A force de s'enfermer depuis deux mois et demi dans la salle de la Chapelle, une annexe de Matignon, il fallait bien qu'un miracle se produise entre les élus corses et les conseillers de Lionel Jospin. Il a eu lieu hier peu après 19 heures. A l'issue de cette ultime réunion, où le gouvernement a dévoilé ses dernières propositions pour l'avenir de l'île et après trois heures de discussions, les élus sortent pour dire en choeur tout le bien qu'ils pensent du texte concocté par Matignon.

L'octroi à l'île d'un «pouvoir d'adaptation des lois», nécessitant une révision constitutionnelle en 2004, obtient l'assentiment de tous. Y compris de ceux qui claironnaient ouvertement leur méfiance à l'égard d'un pouvoir législatif dévolu à l'Assemblée de Corse et de toute révision constitutionnelle, comme cela avait été demandé le 12 juillet par les présidents des différents groupes politiques du parlement insulaire. Emile Zuccarelli qui, le matin même en petit comité, dénonçait «l'aventure d'une révision de la Constitution qui placerait la Corse en marge de la République», salue un texte «habile et intelligent» qui «va dans le bon sens. L'adaptation législative proposée par le gouvernement ne divise pas le pouvoir du Parlement». A l'heure du déjeuner, Lionel Jospin avait pris la peine de décrocher son téléphone pour tenter de rassurer pendant trois quarts d'heure son ex-ministre de la Fonction publique.

Petit effet. Même satisfaction affichée du côté des communistes, hostiles également aux ch