Une réaction en chaîne. Le nouveau statut consenti à la Corse donne des ailes aux régionalismes. «Une aubaine», disent les uns. «Une prime à la bombe», ajoutent les autres. Une petite brèche s'ouvre-t-elle dans le dogme de la République «une et indivisible» que toutes les revendications autonomistes s'y engouffrent. La contagion gagne les provinces. Ce qui, pour l'heure, n'inquiète pas outre mesure Lionel Jospin. «Je prends le problème de la Corse, je le traite et je suis concentré sur lui», s'est-il contenté de dire vendredi. Georges Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens, estime, lui, qu'«il n'y a pas le feu au lac. Tout cela émane de petits groupes ultraminoritaires qui ne savent pas ce qu'est la République».
Il n'y a sans doute pas péril en la demeure de Marianne, mais il y a tout de même, aux quatre points cardinaux, le souci de profiter de la conquête corse.
«Encouragement». A l'ouest, les Bretons ont été les premiers à réagir, vendredi. Christian Guyonvarc'h, porte-parole de l'Union démocratique bretonne (UDB), a vu dans les propositions du gouvernement pour la Corse «un formidable encouragement pour la Bretagne». Selon lui, «la question d'un statut d'autonomie interne pour la Bretagne sera l'enjeu politique majeur des élections régionales de 2004 dans notre région».
Au sud, Renaud Delissagaray, chef de file du mouvement pour la création d'un département basque et conseiller municipal (UDF) de Bayonne, a dénoncé «le contraste extraordinaire et scandaleux entr