Menu
Libération

Le sort de l'île divise le RPR

Article réservé aux abonnés
Jacques Chirac réserve pour l'instant son commentaire.
publié le 22 juillet 2000 à 2h27

Depuis le Japon, Jacques Chirac ne dit rien. Il rentre, en début de semaine, du G7 d'Okinawa. Et il ne compte pas en dire plus sur la Corse sitôt rentré. Qu'importe si Jean-Guy Talamoni, chef de file de Corsica nazione, le presse d'intervenir. «Il doit y avoir dans les semaines à venir un engagement, non pas seulement du seul gouvernement français, mais de l'ensemble des responsables français, y compris du président de la République qui a un rôle important dans le cadre d'une révision constitutionnelle», a déclaré le leader indépendantiste.

En boucle. Pour l'heure, l'Elysée se borne à reprendre en boucle les déclarations de Jacques Chirac du 14 juillet ­ «J'attendrai pour m'exprimer de savoir quelles sont les propositions et la décision du gouvernement» ­, et se refuse à ajouter le moindre commentaire. Silence radio. Le chef de l'Etat devrait attendre pour s'exprimer que l'Assemblée de Corse se prononce solennellement sur les propositions gouvernementales, vendredi prochain. Alors il pourrait exprimer ses réticences, notamment sur l'enseignement quasi obligatoire de langue corse en maternelle et primaire, sujet on ne peut plus délicat, au regard de la Constitution.

La stratégie présidentielle résumée par un dirigeant gaulliste est simple: «Jacques Chirac ne doit surtout pas se presser. Aujourd'hui, tous les élus applaudissent le document présenté par Lionel Jospin qui a dit oui à tout le monde. Qu'importe s'ils ne savent pas ce qu'il y a derrière les grands principes et s'ils