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Libération

Le PS grenoblois débordé sur sa gauche.

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Deux associations pourraient faire une liste, contre le maire socialiste.
publié le 24 juillet 2000 à 2h29

Grenoble envoyé spécial

Michel Destot devra se faire une raison. Le maire socialiste de Grenoble espérait incarner, au premier tour des municipales de mars prochain, un «pôle de stabilité» entre une gauche critique émiettée et une droite divisée. Mais l'aile gauche de sa majorité semble en voie de se souder. Deux groupes menacent de partir ensemble en campagne. Sans le PS, dont ils critiquent les méthodes, trop peu démocratiques à leur goût.

En 1995, l'Ades (Association pour la démocratie, l'écologie et la solidarité) et Grenoble objectif citoyenneté (GO) s'étaient lancées dans la bataille chacune de son côté. La première (12,1 %) était soutenue par les Verts, la seconde (8,2 %) rassemblait d'anciens socialistes et communistes, ainsi que des militants syndicaux et associatifs. Cette fois-ci, elles envisagent de faire liste commune, pour «inverser les équilibres» au sein de la majorité. Les coups risquent de pleuvoir dans les mois à venir.

«Si les écolos sentent qu'ils ont des chances de dépasser le PS aux municipales, ça va saigner très fort», pronostique Richard Cazenave, député RPR. De fait, Raymond Avrillier, deuxième adjoint (Ades), a ouvert le bal début juin, avec une interview musclée accordée à Lyon Mag', un journal lyonnais. Sous le titre: «Les magouilles continuent à Grenoble», Avrillier confiait: «Au fond, les méthodes n'ont pas changé. On nous répète que les affaires c'est terminé. Mais ça continue.» Le propos a fortement déplu, mais le deuxième adjoint affirme qu'il