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Libération

Unedic: une CFDT deboussolée et divisée

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Le non ministériel à la convention renforce les anti-Notat.
publié le 26 juillet 2000 à 2h34

A l'intérieur de la CFDT, les remous étaient prévisibles. Lundi, le refus de Martine Aubry d'agréer l'accord Unedic que le syndicat a signé avec le patronat et la CFTC n'a pas manqué d'être commenté. Les soutiens à Nicole Notat fustigent le gouvernement, accusé d'être le fossoyeur du paritarisme. Les oppositionnels voient dans la claque reçue par leur secrétaire générale une occasion de se faire entendre, voire de menacer de quitter la centrale avec fracas. En Haute-Normandie, le porte-parole de la CFDT Alain Lebouteiller se fait l'écho de la position nationale du syndicat. Il accuse le gouvernement d'employer des «arguments partisans et caricaturaux quand ils ne sont pas complètement fallacieux» par «inacceptation idéologique de la refonte sociale.» L'alliance CFDT-patronat? «Compromis ne signifie pas consensus. Les négociations n'empêchent pas la persistance de conflits d'intérêts. Pour preuve, le désaccord profond sur la réduction du temps de travail qui a fait l'objet d'un millier de signatures en Haute-Normandie, dont plus de 50 % avec la CFDT.»

«Mandat respecté». En Rhône-Alpes, région où le schisme de 1995 entre les fédérations est vivace, on se prépare à des explications de texte compliquées en direction de la base. «Bien sûr, c'est ennuyeux de se retrouver aux côtés du Medef face à un gouvernement de gauche», admet à Saint-Etienne Jean-Louis Boulin, délégué CFDT du groupe Casino. «Mais 80 % des salariés du groupe sont derrière la confédération, qui a respecté le mand