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Libération

Chirac «démission», les Verts ont lâché le mot .

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Yves Contassot l'implique dans les fraudes électorales parisiennes.
publié le 2 août 2000 à 3h08

Sur le papier d'Yves Contassot, il est écrit: «Démission de Chirac». Le candidat des Verts à la mairie de Paris ­ par ailleurs partie civile dans l'affaire des fraudes électorales du IIIe arrondissement ­ a convoqué la presse, hier, dans un café voisin du siège du mouvement écologiste, pour faire le point «sur les affaires» de la capitale. Et c'est un réquisitoire contre le président de la République. «Nous demandons à Jacques Chirac de dire qu'il accepte d'être entendu comme n'importe quel citoyen sur les affaires de Paris ou bien de démissionner», a déclaré Yves Contassot, encadré par deux secrétaires nationaux des Verts. Un peu nerveux quand même.

Début juin, Noël Mamère avait été rappelé à l'ordre par le président de l'Assemblée nationale pour avoir osé affirmer dans l'hémicycle que la fraude avait été «organisée au plus haut niveau» à Paris, et que «Jacques Chirac avait couvert ces agissements». Le mot «démission» n'avait pas été prononcé. Cette fois, c'est fait. «La question sera l'enjeu du référendum, a prédit Contassot. On ne peut pas prétendre réformer la politique française et accepter qu'un président de la République soit mouillé dans les affaires. Or le dénominateur commun de tous les dossiers judiciaires en cours à Paris, c'est que les faits se sont produits au moment où Jacques Chirac était maire de Paris.»

La liste des dossiers en question est longue: fraudes électorales dans les IIIe et Ve arrondissements, emplois fictifs, malversations à l'Office HLM... Contas