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Interview

La convention version Medef

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Les signataires exposent leurs arguments dans une lettre à Aubry.
publié le 3 août 2000 à 3h10

Les signataires se rebiffent. Dans une lettre adressée mardi à Martine Aubry et à Laurent Fabius, la CFDT, la CFTC, l'UPA, la CGPME et le Medef expliquent pourquoi le gouvernement a eu tort de ne pas agréer la convention Unedic que les cinq organisations ont signée en juin.Elles proposent de discuter mais pas de renégocier. Revue de l'argumentaire contenu dans cette lettre.

Le financement de la convention est selon les signataires équilibré. C'était la principale critique de Martine Aubry au texte: les signataires n'avaient pas budgété l'application du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi). Alors que les excédents du régime d'assurance-chômage, plus de 73 milliards de francs d'ici 2003, étaient affectés à des baisses de cotisations patronales. Pas du tout répliquent le Medef, la CFDT et la CFTC: «Le plan de financement est strictement équilibré en dépenses et en recettes».Dans cette querelle de gros sous, les signataires se contentent de réaffirmer le détail de leur plan de financement, sans répondre à la principale critique qui leur était opposée: les 15 milliards attendus par la sortie du chômage des bénéficiaires du Pare, sont calculés sur des prévisions de croissance optimistes jusqu'en 2003.

Il est proposé d'étendre le Pare à l'ensemble des demandeurs d'emploi. Pour justifier son refus d'agrément, Aubry expliquait que le Pare allait conduire à «l'émergence d'un système à double vitesse d'aide au retour à l'emploi.» D'un côté, les «bons» chômeurs vite réinsérables grâce