«Jusqu'à présent les protestations contre l'accord Medef-CFDT avaient lieu en ordre dispersé, nous avons voulu les rassembler.» Alain Morin, économiste et membre du Parti communiste, fait partie de la cinquantaine de personnalités, politiques, syndicalistes ou membres d'associations de chômeurs, qui viennent d'appeler à des «états généraux» de l'Unedic en vue de «sécuriser les privés d'emploi et non les précariser».
«Réponse progressiste». Dans un manifeste de deux pages publié lundi, les signataires se félicitent du refus du gouvernement de ratifier le 24 juillet, la nouvelle convention d'assurance-chômage conclue entre le patronat, la CFDT et la CFTC, et demandent une renégociation du texte. «Une nouvelle négociation, écrivent-ils, est nécessaire entre les "partenaires sociaux". Elle pourrait débuter en septembre prochain et doit être menée de concert avec un débat citoyen auquel les élus du suffrage universel, qui devront réviser la loi, doivent participer en tant que tels.» Les signataires souhaitent aussi «une réponse progressiste» à leurs deux préoccupations majeures: l'amélioration de l'indemnisation des chômeurs, «alors que près de 60 % sont exclus en fait du système actuel», et une aide au retour à l'emploi, «dans de bonnes conditions». Ils suggèrent plusieurs principes au gouvernement: «l'égalité de droit effective de tous les chômeurs, au lieu d'un système à double vitesse, la liberté de choix de l'emploi et de la formation, au lieu du principe de l'emploi imposé»,