Dominique Voynet poursuit son chemin de Groix. Depuis la catastrophe écologique de l'Erika, la ministre de l'Environnement n'en finit pas de tenter de rattraper ce que son entourage qualifie désormais de «bavure» médiatique et politique. A la veille de l'arrivée des premières nappes de fioul sur le rivage atlantique, le 25 décembre 1999, elle déclarait n'être «pas encore complètement certaine qu'il s'agisse d'une catastrophe écologique». Huit mois plus tard, elle semble en être totalement convaincue. Elle tient, en tout cas, à le faire savoir, en passant l'essentiel de ses vacances sur l'île de Groix (Morbihan). Un bout de terre bretonne, selon son entourage, «extrêmement» meurtri par la pollution maritime. Ainsi, ce séjour constitue «un moment de reconquête politique donc médiatique, un moyen de conjuguer l'utile et l'agréable», selon l'expression de l'un de ses proches collaborateurs. «L'utile», c'est «faire son travail de ministre» en montrant «sa solidarité» avec les sinistrés. C'est aussi se montrer devant les caméras de télévision régionale en compagnie de sa seconde fille, Jeanne, «pour faire people, pour montrer la mère derrière la ministre», continue-t-il. «L'agréable», c'est de profiter depuis début août et jusque vendredi de sa maison achetée, il y a tout juste un an, après les journées d'été des Verts à Lorient.
Travaux pratiques. A sa décharge, Dominique Voynet n'est pas l'unique ministre à avoir eu l'idée de gagner la côte atlantique cet été. A croire que ce bes