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Libération

Démocratie libérale déchirée sur le cas Rossi.

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Les élus libéraux s'opposent à l'accord de Matignon, Madelin soutient le député corse.
publié le 18 août 2000 à 3h30

Nouvelle crise à Démocratie libérale. José Rossi, président de l'Assemblée de Corse et président du groupe DL à l'Assemblée nationale, ne s'est pas fait que des amis en soutenant l'accord Matignon sur la Corse. De nombreux parlementaires de la formation libérale se sont déjà exprimés pour demander sa démission. Hier, faisant monter la pression d'un cran, le député des Bouches-du-Rhône Roland Blum s'est déclaré «nullement engagé par les positions de messieurs Madelin et Rossi» qu'il juge «dangereuses». Il estime que «le temps est sans doute venu pour José Rossi de quitter la présidence du groupe de l'Assemblée nationale d'autant qu'il est plus que surprenant de l'entendre qualifier en cette circonstance Jospin d'homme d'Etat».

Les griefs des élus libéraux sont de deux ordres. Campés sur une ligne d'opposition dure au gouvernement socialiste, ils sont toujours mal à l'aise lorsque l'un d'entre eux rend hommage à l'action du Premier ministre. Beaucoup sont également hostiles au contenu de l'accord. Lundi, le député du Val-d'Oise Philippe Houillon a demandé à la droite de «ne pas suivre le faux modernisme de Jospin sur la Corse». La sortie de leur président Alain Madelin n'a guère arrangé les choses. Dans un entretien à Ouest-France la semaine dernière, le député-maire de Redon a affirmé qu'il serait «une erreur» de limiter à la Corse la réforme prévue par l'accord. Estimant que le projet du gouvernement «va dans le bon sens parce qu'il ouvre la voie à un pouvoir régional plus au