Les communistes peuvent se rassurer: le musée Lénine n'est pas à vendre. Ce minuscule trois-pièces cuisine du XIVe arrondissement, où le chef de la Révolution russe séjourna lors de son exil à Paris au début du XXe siècle, reste pour l'instant la propriété du Parti communiste français. La vente de cet appartement, que l'on peut visiter sur rendez-vous (quelques dizaines de téméraires l'an dernier), a été annoncée par erreur dans le Figaro daté du 7 août. Cette cession aurait rapporté environ un million de francs. Pas de quoi renflouer les caisses d'un parti qui traverse, depuis plusieurs années, une grave crise financière. Mais cette rumeur vaut symptôme: c'est bien parce que l'état des finances de l'organisation communiste ne cesse de se dégrader que l'incertitude grandit sur l'avenir d'une partie de son parc immobilier.
De fait, le PCF a vendu l'année dernière pour quatre millions de francs d'actifs immobiliers, dont la propriété de Bazainville (Yvelines), dans la vallée de Chevreuse, estimée à deux millions de francs. Une demeure dans laquelle Maurice Thorez avait ses habitudes. «C'était une maison que l'on n'utilisait pratiquement plus, explique Michel Maso, directeur de cabinet de Robert Hue. Dans le patrimoine que le PCF a acquis au cours de son histoire, il y a aujourd'hui des immeubles qui ne servent plus à rien et que nous avons donc vendus.» Grâce à ces ventes, les communistes ont réussi à boucler l'année 1999 en équilibre après deux années déficitaires. Mais de là