Lagorce (Ardèche)
envoyé spécial
Le week-end dernier, ils avaient rendez-vous avec les sangliers. Ce matin, c'est du gibier écologiste qu'ils espèrent croiser. Samedi, les chasseurs de Lagorce, petit village ardéchois de 700 habitants situé dans la vallée de l'Ibie, étaient une grosse trentaine à se retrouver aux aurores pour la première battue de l'année, organisée avant la date officielle d'ouverture, pour cause de dégâts dans les cultures. Dans les vignes, principalement.
Ils seront peut-être plus nombreux ce matin à prendre leur voiture pour se rendre à Larnas, non loin de là, où s'ouvrent les journées d'été des Verts. Pour dire à la ministre de l'Environnement, Dominique Voynet, tout le mal qu'ils pensent de sa loi chasse votée en juin. Et signifier aux écologistes en général que la tenue de leur réunion sur leurs terres relève, pour eux, de la «provocation». «Ils auraient pu, tant qu'ils y étaient, aller dans la Somme ou le Nord», s'exclame un chasseur de Lagorce, histoire de bien faire comprendre que l'Ardèche, comme ces deux autres départements où Chasse, Pêche, Nature, Traditions (CPNT) bénéficie d'une très forte implantation, est un fief où il ne fait pas bon être Vert.
Olivier Constant, le président de l'association communale de chasse agréée (Acca) de Lagorce, estime qu'une cinquantaine de ses chasseurs, sur les 200 que compte l'association, pourrait se rendre au pique-nique organisé à midi sous les fenêtres du domaine où se retrouvent les Verts. Car il n'est officie