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Libération

Unedic: la CFDT au bord du passage à l'acte

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Le syndicat doit décider s'il quitte ou non les organismes paritaires, à la suite du Medef.
publié le 22 août 2000 à 3h34

Revenue de vacances le 10 août, Nicole Notat a eu le temps de mûrir sa réflexion et de préparer son dossier avec soin, comme elle aime tant le faire. Demain matin, la secrétaire générale de la CFDT planchera devant le bureau national de sa confédération sur une question unique: quelle attitude adopter devant le refus du gouvernement d'agréer le projet de convention sur l'assurance chômage le 24 juillet? A l'issue du débat, le bureau national aura à prendre une décision: faut-il ou non quitter les instances de l'assurance chômage et imiter ainsi le patronat dans sa menace de vider les organismes sociaux paritaires?

Recoller les morceaux. L'un de ses proches résume ainsi le dilemme de la secrétaire générale: «Il faudra apprécier les raisons du non-agrément, ce qui s'est passé depuis et les objectifs de la CFDT. La question fatidique, c'est: "Y a-t-il encore un moyen de recoller les morceaux?"» Un débat délicat pour la CFDT, qui copréside l'assurance chômage depuis 1993. Signe de tensions, avec la polémique sur le Pare (plan d'aide au retour à l'emploi), l'ex-opposition interne à Nicole Notat a un peu relevé la tête, même si on est loin des déchirements qui avaient suivi l'appui de la CFDT au plan Juppé en novembre 1995. «Il sera difficile pour Nicole Notat de suivre ouvertement le patronat contre un gouvernement de gauche», explique Claude Debons, secrétaire de la Fédération des transports et ex-leader de Tous ensemble. «Ce le serait d'autant plus, poursuit-il, si la confédérat