Ce serait une première: les chasseurs ardéchois pourraient, aujourd'hui, rendre service à Dominique Voynet. En se rassemblant devant les portes du domaine d'Imbours à Larnas (Ardèche) pour protester contre la tenue des journées d'été des Verts (lire ci-dessus), avec le renfort probable de leurs collègues du Gard, de l'Hérault ou du Vaucluse, ils risquent d'éclipser cette querelle de chefs écologistes une nouvelle fois relancée. Une querelle que la ministre de l'Environnement s'emploie, depuis quelques jours, à minimiser.

Rassembleuse. Face à la fronde annoncée depuis le printemps des deux autres poids lourds du mouvement ­ le secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire Guy Hascoët et le député de la Gironde Noël Mamère ­, Dominique Voynet a décidé d'adopter la méthode Coué. Des querelles, des soucis, des problèmes, elle n'en voit pas. Il n'y a ni «division» ni «matière à conflit» chez les Verts, a-t-elle déclaré, hier, sur Europe 1. Quant à la tribune de Guy Hascoët, Noël Mamère et Francine Bavay, «Changer les Verts», qui a relancé, samedi, la guerre des clans, «elle apporte des éléments intéressants. A quelques éléments près, je pourrais la signer», assure-t-elle. Ce week-end, dans le Journal du dimanche, la ministre avait déclaré qu'il n'y avait pas la place, entre Hascoët, Mamère et elle, pour l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes. Qu'importe, donc, si l'ambition du secrétaire d'Etat et du député de la Gironde consiste, lors du congrès du mouvement à Toulouse en no