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Libération
Interview

«Laurent Fabius est sur la ligne de l'opposition»

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publié le 23 août 2000 à 3h37

Charles Amédée de Courson, député UDF et membre de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, milite pour une baisse de tous les taux du barème. Il revient sur les choix du gouvernement.

Comme à chaque rentrée, la réception du troisième tiers de l'impôt sur le revenu ne va pas sans grincements de dents. N'est-ce pas paradoxal alors que le gouvernement annonce régulièrement des baisses d'impôts ?

Baisses d'impôts, quelles baisses d'impôts ? Contrairement à ce qu'avait promis le gouvernement, le taux de prélèvements obligatoires devrait rester cette année proche de son record historique de 1999 (45,6 % du PIB). Les recettes de cotisations sociales et de CSG progressent beaucoup plus rapidement que la richesse nationale. C'est également vrai de l'impôt sur le revenu. Bercy prend les Français pour des imbéciles quand il prétend que la baisse des deux premières tranches de l'impôt sur le revenu (IR) allège en moyenne de 759 francs les factures des Français. En réalité, il n'y aura guère plus de 10 % de ceux qui payent l'IR qui bénéficieront d'une baisse nette de leur impôt. Les autres verront leur facture s'alourdir et n'auront pour seule consolation que de se dire que cela pourrait être pire. C'est ce que j'appelle la stratégie du garrot : vous donnez trois tours de vis, puis quand le patient est au bord de l'asphyxie, vous desserrez d'un demi-tour pour qu'il éprouve du soulagement.

Les baisses d'impôts seront au menu de la loi de finances 2001. A quel prélèvement le gouv