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Libération

Aubry et Fabius donnent une leçon d'Unedic

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Les ministres détaillent aux partenaires sociaux les termes de l'accord à modifier.
publié le 24 août 2000 à 3h39

Et si le genre épistolaire, ses règles, ses formules, était finalement la forme la plus subtile du dialogue social? On s'est rarement autant écrit entre pouvoirs publics et partenaires sociaux qu'en cette période estivale, et pas des cartes postales. Le 24 juillet, Martine Aubry et Laurent Fabius signifiaient aux organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et aux syndicats CFDT et CFTC leur refus d'agréer le projet de nouvelle convention de l'assurance chômage (Unedic), créant le Pare. Ignorant visiblement l'usage du téléphone, ou même de l'e-mail, ces derniers avaient répondu sèchement dès le 1er août.

Points à revoir. On a appris hier le contenu d'une réponse à la réponse, signée des ministres de l'Emploi et de l'Economie et postée le 21 août à l'attention des signataires: Ernest-Antoine Seillière (Medef), Nicole Notat (CFDT) et Alain Deleu (CFTC). Les deux ministres y rappellent leur refus d'agréer la convention Unedic. La lettre du 1er août dernier, écrivent-ils, «n'apporte pas d'éléments remettant en cause l'analyse des différents obstacles» pointés par le gouvernement en juillet.

Et les ministres de remettre le couvert. «Il en est ainsi, en particulier, des risques d'émergence d'un système à double vitesse d'aide au retour à l'emploi préjudiciable aux chômeurs de longue durée (..) l'absence d'enveloppe financière prévue pour le Pare. (..) Il ne peut par ailleurs être affirmé que la clarification des relations financières avec l'Etat est réellement prévue..» A leur man