On est quand même mieux entre soi. Charles Pasqua rigole à nouveau depuis qu'il s'est débarrassé de Philippe de Villiers, avec lequel il avait fondé le Rassemblement pour la France (RPF) en novembre dernier. Sa ténacité a eu raison de la patience de l'élu vendéen. Après des mois de batailles intestines, Villiers a fini par se replier sur son Mouvement pour la France, en juillet dernier, en emmenant ses proches. L'ancien ministre de l'Intérieur part donc seul en guerre contre le quinquennat. Conscient du caractère bref et peu mobilisateur de la campagne, il veut taper fort. Son combat est double : contre la réduction du mandat présidentiel et contre le processus de Matignon sur la Corse. Ses adversaires sont désignés: le chef de l'Etat Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin.
Référendum. Les accords de Matignon, qu'il qualifie d'«antidémocratiques et anticonstitutionnels», sont arrivés à point pour redonner un peu de punch à une campagne référendaire qui s'annonçait mollassonne. Charles Pasqua entend en profiter à fond. Le référendum du 24 septembre prochain sera l'occasion de «dire non à Jospin et à Chirac», et «non à l'abandon des principes républicains», qu'illustre le dossier corse. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine estime que le gouvernement s'est engagé dans «une démarche aberrante qui va mal tourner car la violence va reprendre». «Jospin a essayé de se débarrasser du dossier corse, a-t-il déclaré, hier, lors d'une conférence de presse. Ça l