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Libération

Les Verts mi-figue, mi-raisin face au quinquennat

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Aucune consigne de vote pour le référendum du 24 septembre.
publié le 28 août 2000 à 3h44

Dominique Voynet est favorable au quinquennat «depuis toute petite». Mais comme les Verts ne sont pas encore tout à fait grands, ils ne se sont pas mis d'accord ce week-end pour appeler à voter le 24 septembre, jour du référendum, en faveur de la réduction du mandat présidentiel. La ministre de l'Environnement, la semaine dernière, avait expliqué sa position aux militants écologistes réunis en Ardèche lors des journées d'été du mouvement. Mais le conseil national interrégional (le Cnir, parlement du parti) qui s'est tenu ce week-end a décidé de ne pas donner de consigne de vote. Peu importe après tout que cette réforme figure dans le programme des Verts et dans l'accord signé avec le PS en 1997. Peu importe aussi que les députés écologistes aient voté oui lors du débat à l'Assemblée nationale en juillet. Les Verts sont comme ça: souvent là où on ne les attend pas.

Refonte des institutions. Le désordre a ainsi duré jusqu'au bout. Après quatre journées pour le moins parasitées par des querelles intestines, le Cnir, qui conclut ces retrouvailles estivales, l'a été tout autant. Samedi, le débat s'annonçait pourtant assez simple. Favorables au quinquennat, mais marris de voir se profiler un scrutin limité à cette seule question, les Verts appelleraient sans enthousiasme à voter oui. Et profiteraient des quelques jours de campagne pour vendre leur position pour une refonte plus complète des institutions, ouvrant la voie à une VIe République: par exemple sur les modes de scrutin, la