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Libération

A la conquête du pôle républicain.

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Chevènement s'en prend violemment à toute la gauche plurielle.
publié le 31 août 2000 à 3h52

Jean-Pierre Chevènement n'est pas resté longtemps sans emploi. Au lendemain de sa démission, l'ex-ministre de l'Intérieur s'est trouvé un boulot de garde républicain. Il va faire ses vrais débuts dans cette nouvelle fonction ce week-end à Grasse (Alpes-Maritimes), lors de l'université d'été de son parti. Dimanche, devant 500 militants du Mouvement des citoyens ( MDC), il va revenir sur les raisons de sa démission et les expliquer. Surtout, le président fondateur du MDC lancera un «appel» à «l'organisation d'un pôle républicain au sein de la gauche».

Constat. Cet «appel de Grasse» s'appuie sur un texte rédigé au mois de juillet. Jean-Pierre Chevènement s'accordait alors un «délai de réflexion» commun avec Lionel Jospin. Mais le document, rédigé par le sénateur parisien Jean-Yves Autexier, a été avalisé par les instances dirigeantes du parti le 23 août. La veille, le «miraculé de la République» avait fait savoir qu'il ne souhaitait pas présenter le projet de loi sur la Corse. En une vingtaine de pages, ce document, qui sera rendu public samedi, dresse un constat accablant de l'expérience de la gauche plurielle. Et il jette les bases de ce que pourrait être le fameux pôle républicain.

Seul Lionel Jospin est épargné par la prose chevènementiste. Comme si le cofondateur d'Epinay voulait préserver son «amitié» avec l'ancien premier secrétaire du PS. Ce qui ne l'empêche pas, après trois ans d'exercice du pouvoir, de prédire «un avenir difficile» au pays. Donc au Premier ministre. Car