Nice envoyé spécial
Le quinquennat ne passionne guère les foules. La Corse, en revanche, les remue. Ce qui n'a pas échappé à l'Elysée ni à Michèle Alliot-Marie. Hier, la présidente du RPR a ouvert les 16es universités d'été du mouvement gaulliste à Nice en lançant «une pétition nationale pour la Corse dans la République».
«Il est temps qu'on entende enfin la voix et la volonté des citoyens, a-t-elle affirmé. Depuis des mois, la parole a été monopolisée par les représentants de minorités. Quel pays sommes-nous en train de devenir si seuls les propos prônant la violence, l'illégalité, le chantage, la contrainte injuste, la surenchère sont écoutés et pris en compte?»
Lèse-chiraquisme. Après avoir rappelé l'article 1er de la Constitution «La France est une République indivisible...» , qui figure sur le tract tiré à 1 million d'exemplaires, Michèle Alliot-Marie a demandé que soit entendue «la voix de tous les citoyens, de la Corse et de la France». La salle a entonné: «Jospin démission!» MAM a enchaîné: «La vérité, M. Jospin, c'est que les Français veulent l'arrêt de la violence et un Etat qui fait respecter la loi et non l'amnistie des crimes de sang.»
Jusqu'à mardi, ces universités d'été devaient être consacrées au lancement de la campagne du référendum sur le quinquennat. Ordre du jour un peu maigre à l'heure où la rentrée de Jospin était gâchée par la démission de Chevènement. Finalement, MAM, avec l'aval du chef de l'Etat, a décidé de changer son fusil d'épaule et de partir e