Neuvy-sur-Barangeon (Cher)
envoyé spécial
Le Pen ressasse. Dur de la feuille, obligé de pencher la tête vers son état-major pour s'entendre répéter à haute voix les questions des journalistes lors des conférences de presse, le président du FN soliloque. A l'issue de la 16e université d'été du Front national, le leader de la «vraie droite» a gratifié les 250 participants, réunis depuis lundi dans le château du Cercle national des combattants (CNC), racheté à l'ex-empereur Bokassa, d'un discours fleuve. Quasi testamentaire.
«Arnaque». Alors qu'il espère affronter le suffrage universel lors de la présidentielle de 2002, le vieux baroudeur de l'extrême droite peaufine son image pour les manuels d'histoire afin d'apparaître comme celui qui aura conduit sa famille de pensée à choisir la voie démocratique. «J'ai la responsabilité de ce mot d'ordre. J'ai cette responsabilité. Nous devons poursuivre si nous ne voulons pas ajouter aux malheurs du pays ceux de la guerre civile», a-t-il lancé avant d'en venir à l'actualité du moment: la campagne du référendum. Sans surprise, Le Pen appelle à voter «non» contre cette «farce politique, cette arnaque constitutionnelle» qui «affaiblira l'institution présidentielle en la laissant à la merci des partis». D'ailleurs, il ne nourrit aucune illusion sur «l'européaniste Chirac» qui, «en acceptant la responsabilité de la France dans les déportations» de la Seconde Guerre mondiale, «a souillé le respect de la France». Mais le non du FN à la réforme con