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Libération

Le PS ne veut voir qu'une tête.

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Hollande vante un parti soudé et minimise le solo fiscal de Fabius.
publié le 2 septembre 2000 à 3h56

La Rochelle envoyés spéciaux

Jean-Pierre Chevènement s'en va, Laurent Fabius se pousse du col mais le jospinisme demeure un et indivisible. C'est ce que François Hollande s'est ingénié à expliquer vendredi en ouverture de l'université du PS réunie à La Rochelle. Ecartant les «faux clivages» qui émergent tant au sein du PS que dans les rangs de la gauche plurielle, le chef de file des socialistes s'est efforcé de conforter «l'équilibre» jospiniste ébranlé par le départ du ministre de l'Intérieur et la suffisance fabiusienne: «Il n'y a pas d'un côté des modernes et de l'autre des archaïques, les républicains contre les démocrates, [...] ou les jacobins face aux girondins. On a connu ça à d'autres époques, lorsque Jean-Pierre Chevènement était là au PS pour nous le rappeler...»

«La force, la capacité d'entraînement du Parti socialiste, c'est que nous portons la synthèse», a expliqué Hollande. Qui s'est fait l'exégète de la démarche de Lionel Jospin en Corse. Soulignant que le processus demeure conditionné à «l'arrêt de la violence» et à la consultation du Parlement et même du «peuple» qui devra «trancher» en 2004 pour valider la révision constitutionnelle promise par les accords de Matignon, le patron du PS a conclu: «Cette politique n'a pas d'alternative et est conforme à la République.» Comme un avant-goût du discours de clôture du Premier ministre qui, dimanche, devrait rappeler les «garanties» qu'il impose à la poursuite du processus dans l'île et contester tout «monopole» ch