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Libération

Bayrou ne rêve que de présidentielle

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Le président de l'UDF ne fera pas campagne pour le quinquennat.
publié le 4 septembre 2000 à 3h58

Ramatuelle envoyée spéciale

L'échéance se rapproche. Dans moins de deux ans, François Bayrou pourra réaliser son rêve: se présenter à l'élection présidentielle. Il en frémit déjà. En clôturant, hier, l'université d'été de son parti, l'UDF, qui s'est déroulée la semaine dernière à Ramatuelle (Var), il a répété sa conviction qu'«en 2002, la France va choisir d'écrire un chapitre nouveau, sur une page blanche». «C'est le grand vent du renouvellement qui va souffler, a-t-il ajouté, c'est sur la cohérence de la vision, sur l'authenticité de l'engagement, que tout se jouera.»

Persuadé que la chance lui sourit pour concurrencer Jacques Chirac ­ «Rien ne peut m'arrêter», confie-t-il en privé ­, celui qui n'a obtenu que 9% des voix aux européennes de 1999 a tenu à faire entendre sa petite musique en cette fin d'été. Pour se démarquer, il attaque. La gauche, bien sûr, et Lionel Jospin en tête, le reste de la droite aussi, et surtout la personne du chef de l'Etat. Les débats sur la Corse, le quinquennat et la fiscalité lui ont fourni l'occasion de distribuer les mauvais points.

Et, au passage, de faire oublier les cafouillages internes à sa formation. Après avoir approuvé le processus de Matignon en Corse au mois de juillet, le président de l'UDF a rectifié le tir et fait un virage à 180° en dénonçant son «triple échec»: «On a failli parce qu'on n'a pas obtenu l'abandon de la violence de la part de ceux qui la pratiquent. On a failli parce qu'on a laissé la place à une impression de ségré