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Libération

Quinquennat: revue de troupes avant une morne bataille.

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La campagne du référendum démarre le 11 septembre. Sans flonflons, sans argent et sans grand enthousiasme.
publié le 5 septembre 2000 à 4h01

Référendum? Vous avez dit référendum. A moins de trois semaines du scrutin, la campagne sur le quinquennat a du mal à démarrer. Ce week-end, les universités d'été du PS, du MDC, du PRG, du RPR et de l'UDF ont plus parlé de la Corse que de la réduction du mandat présidentiel. Bon gré mal gré, les formations politiques fourbissent leurs armes. Le point sur les forces en présence avant la bataille du 24 septembre.

Les proquinquennat

Converti de la dernière heure, Jacques Chirac a décidé de mouiller sa chemise. Le chef de l'Etat, qui est à l'initiative du référendum, va lancer la campagne le 13 septembre à Issy-les-Moulineaux et la clôturer lors de son voyage en Charentes les 21 et 22... Le RPR entend mettre les bouchées doubles. D'autant plus que sa base militante n'est pas franchement convaincue de cette réforme. Avec son slogan «Le quinquennat, ça vous requinque une République», le RPR se la joue jeune. Comme avec son tract, tiré à 5 millions d'exemplaires: «Président pour cinq ans. Je suis concerné, je vais voter.» Des comités pour le oui ont été mis en place dans chaque département. «Plus de 2000 demandes d'adhésion sont déjà arrivées», assure Eric Raoult, qui pilote la campagne du parti gaulliste. Michèle Alliot-Marie commence demain en Corrèze sa tournée électorale. Une campagne volontariste qui devrait coûter entre deux et trois millions de francs non remboursés par l'Etat. Sans doute le plus gros budget, tous partis confondus.

Le candidat Jospin l'avait promis en 1995: pou