Pour parler de l'Unedic, Martine Aubry a table ouverte. Mais chacun veut son menu. Tant qu'il ne s'agit pas d'une renégociation globale de l'accord du 14 juin sur l'assurance chômage, les organisations signataires (Medef, CGPME et UPA côté patronal, CFDT et CFTC côté syndical), qui se sont rencontrées hier matin, sont prêtes à discuter de tout. Tel est le sens du message qu'elles ont voulu faire passer, malgré la mise en garde du patron du Medef: «L'accord a été signé. Les dispositions sont bonnes. Il n'y aura donc pas de renégociation», a précisé Ernest-Antoine Seillière.
Le communiqué commun adopté par les trois organisations patronales et les deux syndicats de salariés ouvre largement le champ des discussions. Il précise les quatre chapitres pouvant être abordés: «La clarification de l'ensemble des relations financières entre l'Etat et le régime d'assurance chômage», «l'articulation des relations entre l'ANPE et l'Unedic», «la répartition des rôles entre l'ANPE, les services de l'Etat et l'Unedic», et «les conditions d'accès au Pare (plan d'aide au retour à l'emploi) pour les demandeurs d'emploi relevant du régime de solidarité». «Parallèlement aux discussions qu'elles vont engager avec les pouvoirs publics, les organisations signataires sont disposées à tous contacts et rencontres utiles» avec les non-signataires (CGT, FO et CFE-CGC), indique également le texte commun.
Le «scénario de sortie de crise» que la secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, a appelé, hier, de